Dre Tiscar Cavalle : une histoire de coeur
À quel moment avez-vous réalisé que vous vouliez devenir médecin?
Un peu sur le tard. J’avais presque 18 ans lorsque j’ai amorcé mes études en médecine. J’adorais l’anatomie, la physiologie, la physique, et je tenais à avoir des contacts humains. Comme je ne voulais pas être physicienne ou scientifique, je me suis tournée vers la médecine.
Quel a été votre parcours entre l’Espagne et le Children?
J’ai commencé à travailler à l'hôpital SickKids à Toronto. C’est là que j’ai rencontré mon mari, qui est originaire de Montréal. On a décidé de s’établir ici pour se rapprocher de ses parents. Je ne peux m’imaginer travailler nulle part ailleurs. J’adore travailler ici. C’est tellement gratifiant!
Si vous n’étiez pas une cardiologue pédiatrique, quelle carrière auriez-vous choisie?
J’adore l’éducation, alors je serais probablement devenue enseignante. À titre de directrice du programme de formation, j’enseigne fréquemment à des résidents de toutes les spécialités, alors je suis très chanceuse. J’adore cela!
Vous travaillez étroitement avec les familles. Qu’en tirez-vous?
Tellement de choses. Premièrement, le rappel constant du privilège de soigner les enfants. C’est plus qu’un travail, c’est un honneur. Les parents vous confient ce qu’ils ont de plus précieux : leur enfant. Cette confiance me rappelle chaque fois que mon travail est un privilège. J’apprends également à mettre les choses en perspective; cela m’aide à garder le contact avec la réalité. Les familles sont tellement inspirantes! Par exemple, certaines prennent le problème à bras le corps, elles amassent des fonds, sensibilisent les gens et aident d’autres familles. C’est incroyable!
Quelle est la partie la plus difficile de votre travail?
Communiquer des mauvaises nouvelles; habituellement à des femmes enceintes. Je dois d’abord me préparer parce que, même avec l’expérience, c’est toujours un moment difficile à vivre. Il faut prendre une grande respiration et y aller. Voilà pourquoi j’essaie toujours de me renseigner sur ce que sait la famille. Certaines savent un peu à quoi s’attendre, alors que pour d’autres, c’est une surprise totale. La première chose que je fais est de m’assurer que les parents comprennent que ce n’est pas de leur faute. C’est juste de la malchance. Je leur donne ensuite une explication détaillée avec des photos, et je leur propose des pistes de solution. Je prends mon temps avec eux : cela exige parfois une ou deux heures de suivi. Je leur fais comprendre que toute notre équipe sera à leur disposition tout au long de cette épreuve. Tout est organisé de façon à ce que les familles puissent se concentrer uniquement sur le problème.
Être médecin comporte d’énormes responsabilités, comment arrivez-vous à vous détendre?
Je passe du temps en famille ou du temps de qualité avec des amis. Je cuisine, je lis. J’adore lire les livres d’histoires fantastiques de ma fille. Je fais également du jardinage, et j’adore ça… à mon grand étonnement!
Quelle chose étonnante pouvez-vous nous dévoiler à votre sujet?
J’aime faire des choses qui sortent de l’ordinaire. J’ai hâte que ma fille ait 18 ans afin qu’on puisse sauter en parachute ensemble!
On dit que vous aimez cuisiner. Quel est votre plat réconfort préféré?
J’aime cuisiner des desserts, des tartes aux fruits, et j’aime particulièrement faire du pain aux bananes et au chocolat. Ça accompagne merveilleusement une tasse de thé.
Si vous pouviez avoir un super pouvoir, quel serait-il?
Sans hésitation, le pouvoir de guérir tous les enfants atteints d’une maladie cardiaque congénitale.
Quel souvenir aimeriez-vous que les gens aient de vous?
J’aimerais que les gens se souviennent de moi comme d’une personne bienveillante. C’est l’esprit humain.