Daniel
À la naissance de Daniel, ses parents, Dayle et Nick, étaient dévastés en s’apercevant qu’il était atteint de surdité. Nick lui-même était sourd. Il savait trop bien dans quel isolement vivait son enfant.
À l’âge de trois ans, Daniel a commencé le processus d’implantation d’une prothèse auditive à ancrage osseux, une avancée technologique dans le domaine de l’audition, connue sous le nom de BAHA. Cette intervention impliquait plusieurs chirurgies à l’Hôpital de Montréal pour enfants. « C’était beaucoup pour un jeune enfant, mais dès le début, il a été entouré par les médecins, les infirmières et le personnel qui se sont montrés encourageants », déclare Dayle. « Au point que Daniel parle fièrement de son hôpital ! »
Une fois adulte, Nick a également eu droit à cette chirurgie. « Lorsqu’on m’a implanté le BAHA, ma vie s’est complètement transformée. Pour Daniel, la différence a été encore plus significative, car l’ouïe est tellement cruciale pour le développement du langage chez les jeunes enfants. »
C’était tout un monde qui s’ouvrait à lui grâce au BAHA. Sa mère, Dayle, se rappelle la surprise de son fils la première fois qu’il a entendu la voix de sa soeur. Il était capable désormais de percevoir la direction du son et la distance, toutes deux essentielles, autant pour être à l’aise à l’école que pour sentir les dangers. « Lorsqu’il s’est fait poser le deuxième BAHA, on s’amusait à lui faire deviner les yeux fermés où était sa petite soeur. Il devait la « trouver » par le son de sa jolie voix. Et il réussissait à entendre sa présence ! »
Âgé de huit ans à présent, Daniel est capable d’aller à l’école sans avoir à porter d’aides auditives ; il entend ses professeurs et ses amis beaucoup plus clairement. « Les effets du BAHA sont immenses », explique le Dr Sam Daniel, médecin et chirurgien, qui suit Daniel. « Un enfant qui porte un BAHA va entendre immédiatement un spectre de sons beaucoup plus large. De plus, le BAHA peut avoir des bienfaits significatifs sur le développement de l’enfant, sa confiance en lui et son intégration sociale. »
Dayle confie que sa famille se sent privilégiée. « Non seulement, nous avons accès à des spécialistes de renommée internationale comme le Dr Daniel, mais nous avons l’appui de donateurs qui financent le programme BAHA. » Ce programme n’est pas couvert par le gouvernement, il n’existe que grâce au soutien de la communauté.
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