J. Sebastian van Berkom - « Monsieur Risque »


Comme de nombreux parents reconnaissants, J. Sebastian van Berkom a vécu sa première expérience au Children lorsque sa fille était toute jeune. « Elle devait avoir six mois environ. Elle souffrait de convulsions fébriles. Pendant cinq ans, nous avons fait de nombreuses visites à l’Hôpital de Montréal pour enfants, après quoi nous avons reçu une aide précieuse du personnel », se souvient Sebastian. Dès qu’il en a eu l’occasion, Sebastian a pris son premier engagement philanthropique auprès du Children grâce à un don important. « C’est tout l’avenir de ma fille qui aurait pu être à risque. »

En 2015, Sebastian a posé un autre geste très important pour assurer un avenir meilleur pour d’autres enfants, cette fois pour les enfants de milieux défavorisés. Il a fait un don d’un million de dollars pour appuyer une chaire de recherche en pédiatrie sociale. La Chaire de pédiatrie sociale en communauté Nicolas Steinmetz – Gilles Julien, qui porte le nom du pédiatre à la retraite et ancien directeur général du Children, le Dr Nicolas Steinmetz, et celui du Dr Gilles Julien, étudiera les défis auxquels font face les enfants de milieux défavorisés et les facteurs sociaux qui ont une incidence sur leur santé et leur bien-être. La recherche se fera sur le terrain. Sebastian affirme qu’il aime l’idée d’appuyer la pédiatrie sociale, une forme de soins de santé pour les enfants qui ne s’intègre pas facilement dans le modèle actuel de soins pédiatriques du gouvernement. « On se présente dans un CLSC, on obtient des soins, puis on retourne à la maison. Mais la pédiatrie sociale ne fonctionne pas de cette façon. Il y a un suivi constant avec les enfants impliqués. »

Pour assurer le succès continu du projet, Sebastian demeurera impliqué à titre de membre d’un comité consultatif dont le mandat sera de trouver des façons dont le modèle du Dr Julien pourrait être déployé partout au Québec et ailleurs dans le monde.

Un amateur d’art dans l’âme

Sebastian a grandi dans un milieu où l’art était omniprésent. Son père était un artiste et un musicien doué qui a déménagé avec sa famille au Canada lorsque Sebastian était tout jeune. « Pour moi, l’art a touché mon âme dès mon jeune âge ». Pour cette raison, il appuie des événements comme le Festival de musique de chambre de Montréal, le Festival des Arts de Saint-Sauveur et le Festival Bach de Montréal. Cependant, un de ses dons les plus importants a également contribué à l’enrichissement de Montréal sur le plan culturel. Il a joué un rôle de premier plan dans l’acquisition de la célèbre sculpture de verre de Dale Chihuly, le Soleil, que l’on peut admirer au Musée des beaux-arts de Montréal.  Sebastian affirme que sa décision de s’engager à verser 500 000 $ a été spontanée. Lorsqu’un employé de la fondation lui a parlé de cette œuvre d’art et de la campagne de financement mise sur pied par le musée pour conserver l’œuvre à Montréal, il déclare : « J’ai été profondément touché. Je me disais que cette œuvre devait rester à Montréal et j’ai décidé de financer le projet. » En fait, il admire tellement le travail de Chihuly qu’il a visité l’atelier de l’artiste à Seattle.

Appelez-le Monsieur risque

En tant qu’entrepreneur prospère, Sebastian a maintenant la capacité de redonner et il est reconnaissant envers son alma mater, l’Université Concordia, où il a acquis ses compétences en affaires. Il n’est donc pas étonnant qu’il ait trouvé des façons d’améliorer la formation d’autres jeunes étudiants. Il a créé la Chaire van Berkom sur les titres à petite capitalisation pour faire de la recherche sur les titres à faible capitalisation boursière. Il a également créé un concours annuel d’étude de cas d’entreprises à faible capitalisation pour les universités admissibles en Amérique du Nord. Mais son geste le plus audacieux a été un don de 1 million de dollars au programme de gestion des investissements de l’École de gestion John-Molson pour permettre à des étudiants d’investir de l’argent réel. Les diplômés de ce programme deviennent boursiers du programme de bourses de recherche Stephen A. Jarislowsky dans le cadre du programme de gestion des investissements dans les petites capitalisations à l’École de gestion John-Molson. En ce qui a trait au risque qu’il prend de permettre à des étudiants d’investir de l’argent qu’il a durement gagné, Sebastian déclare avec une pointe d’humour : « Appelez-moi simplement Monsieur Risque », mais il sert aussi un avertissement aux étudiants : « Ils sont mieux de ne pas perdre cet argent! ».

Et l’implication de Sebastian dans ces causes qui lui tiennent à cœur se poursuit. Cet été, il a accepté de participer à l’organisation du tournoi de golf de la Fondation, qui amasse de l’argent pour attirer et retenir les meilleurs médecins à l’Hôpital de Montréal pour enfants. Après avoir participé au tournoi à plusieurs reprises à titre de joueur, Sebastian a accepté d’agir comme président d’honneur pour la 20e édition de l’événement. Même si cela signifie qu’il doit participer à plusieurs réunions au cours de l’été, cela ne l’ennuie pas. « J’aime m’impliquer. Ma femme croit que je suis fou, mais je suis un homme d’action. Et si je décide de faire quelque chose, j’aime que ce soit bien fait. »