Léa-Marie: La bataille de sa vie

  Léa-Marie a 12 ans et elle a déjà son propre condo : «Un coin vitré avec un lit super confortable et un accès au wifi», dit-elle avec son sourire narquois, alors qu’elle prend place sur ce lit situé au 7e étage du Children. Léa-Marie est atteinte d’une rare maladie grave qui l’a obligé à faire du Children sa deuxième maison depuis un an et demi. C’est en novembre 2015 que, le teint vert et les piles à plat, elle se pointe au Children avec ses parents. Sa maman la réconforte alors : « Tu traverses une période stressante avec tes examens d’entrée au secondaire et tes compétitions de ski de fond », se rappelle de lui avoir dit Sophie. Jamais ils ne s’attendent à un verdict d’anémie aplasique, une maladie qui empêche le corps de produire des globules rouges. Ainsi commencent ses traitements à la clinique d’hématologie de trois à quatre fois par semaine. Mais après quelques mois, Léa-Marie ne prend pas du mieux. Il lui faut une greffe de moelle osseuse. On doit réduire à néant son système immunitaire pour que la greffe fonctionne; son état lui permet à peine de marcher quelques minutes. Ses médicaments lui gonflent le visage, l’adolescente ne se reconnaît plus. EN PLUS D’ÊTRE ISOLÉE DE SES AMIS, LÉA-MARIE DÉVELOPPE DES PEURS. ELLE NE PEUT PLUS S’ENDORMIR SEULE. « JE REMERCIE MA PETITE SOEUR DE PASSER TOUTES CES NUITS AVEC MOI », DIT-ELLE LA GORGE NOUÉE. Léa-Marie confie ce qui est le plus souffrant dans sa maladie: «Ce ne sont pas les piqûres! Bien qu’on ne s’y habitue pas, ça fait partie de la routine, philosophe-t-elle. Non, le plus dur, c’est de ne pas pouvoir aller à l’école. Ça m’a rendu tellement triste quand j’ai appris ça. Pour moi, ça signifiait que je ne pouvais plus continuer à mener une vie normale.» Cette année, Léa-Marie est lauréate du Prix TD pour l’Excellence jeunesse Nicolas W. Matossian.