Le plus beau son au monde
Zaïra Nicholas-Exume a mis beaucoup de temps à dire ses premiers mots.
Née prématurément, à seulement 27 semaines, elle a été transférée à l’unité de soins intensifs néonatals (USIN) de l’Hôpital de Montréal pour enfants.
On lui a diagnostiqué un larynx trop mou, qui empêche l’air de passer. Elle a donc eu besoin d’une trachéotomie pour lui permettre de respirer et de manger.
«C’était la dernière option», a expliqué la mère de Zaïra, Rasheeda Nicholas, à Héloïse Archambault, du Journal de Montréal, en décembre 2018.
Zaïra a été intubée, ce qui peut entraîner d’autres problèmes. «À force de mettre le tube et de l’enlever, cela a provoqué une inflammation», ajoute son père, Feguens Exume.
En mai 2017, quelques jours à peine après son premier anniversaire, Zaïra a subi sa première intervention chirurgicale majeure — les médecins ont greffé sur son larynx du cartilage prélevé sur ses côtes pour le renforcer.
Au mois de novembre suivant, elle a pu rentrer chez elle pour la première fois. Mais quatre mois plus tard, elle a dû subir de nouveau une intervention similaire.
En novembre 2018, Zaïra a pu enfin respirer et manger seule. Et elle a commencé à parler.
«C’était merveilleux de la voir parler»
«Quand j’ai entendu sa voix, c’était le plus beau son du monde!» a confié Rasheeda Nicholas à Héloïse Archambault.
«C’était merveilleux de la voir parler», raconte la Dre Mylene Dandavino, pédiatre à l’Hôpital de Montréal pour enfants, qui connaît bien Zaïra.
L’enrouement de sa voix a disparu, car Zaïra parle maintenant tout le temps. Mais il est encore trop tôt pour savoir s’il y aura des effets à long terme.
«Pour que la voix soit normale, il faut des cordes vocales mobiles », explique la Dre Dandavino. «Les résultats sont variables. Il faudra voir avec le temps», ajoute-t-elle.
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