Percer le code du diabète

Lorsqu’Aleksi a reçu un diagnostic de diabète de type 1 à l’âge de 9 ans, il a immédiatement été soumis à un traitement à l’insuline. « Nous n’avons jamais dormi une nuit complète depuis, relate son père, Nikolas. Ma femme et moi devons nous lever chaque nuit pour vérifier le taux de sucre dans son sang. » Un taux trop bas pourrait plonger Aleksi dans un coma, et un taux trop élevé aurait de graves conséquences à long terme sur son coeur, ses reins et même ses extrémités.

Aujourd’hui âgé de 13 ans, Aleksi essaie de mener une vie normale, mais il doit s’injecter de l’insuline quatre à six fois par jour, à l’école, avant une activité ou après avoir mangé. «Il est devenu une véritable calculatrice humaine du taux de sucre dans le sang pour mieux comprendre les effets sur son corps.»

Il n’est pas nécessaire qu’il en soit toujours ainsi.

Le Dr Constantin Polychronakos, endocrinologue pédiatre au Children et chercheur principal à l’Institut de recherche du CUSM, mène un projet de recherche qui pourrait permettre à des milliers d’enfants et d’adolescents de bénéficier de traitements moins invasifs, comme prendre une simple pilule pour traiter leur condition particulière.

«Grâce aux tests de dépistage génétique, nous savons maintenant qu’une petite proportion de patients atteints de diabète de type 1 sont atteints d’autres formes de diabète que l’on peut traiter avec des alternatives à l’insuline», affirme le Dr Polychronakos, qui est convaincu que cette proportion est beaucoup plus élevée.

Avec l’aide de donateurs, comme Banque HSBC Canada, Dr Polychronakos, qui est convaincu que cette proportion est beaucoup plus élveut mener une étude pancanadienne visant à tester une série de gènes candidats ainsi que les gènes connus, sur 6 000 enfants atteints de diabète de type 1 dans 19 cliniques participantes. L’objectif? Identifier les patients à qui on pourrait prescrire des pilules au lieu d’insuline. L’objectif ultime? Trouver de nouvelles façons de prédire et de prévenir le diabète de type 1.

Le père d’Aleksi appuie cette recherche. «Si je peux aider le Dr Polychronakos à ouvrir la boîte de Pandore qui permettrait de découvrir ce qui déclenche le diabète de type 1, je serai en mesure d’aider des familles, et cela est pour moi amplement suffisant pour appuyer son travail.»